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LES GALOPS DU VAL D'ATTERT
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16 août 2015

Dimanche 23 aout : Jean l'Aveugle ...

DIMANCHE 23 AOUT 2015 :
sur les traces de notre ancêtre Jean l’Aveugle …  près de chez-nous.
    
Sonntag, Tag der Sonne, wenn den Regen nicht komt, den 23  August auf dem Weg zum Grabe von Johan der Blinde, unsere Luxemburger Vorefahren.
Sunday, the day of the sun, if the rain does not come, the 23 th of  August on the way to the grave of Johan the Blind our luxemburger forefather.
 
7h40 :  départ du Weierpark et organisation du co-voiturage.
 
9 h :   Nous prendrons le petit déjeuner ensemble à Orscholz et vue sur la boucle de la Saar.
         Pour organiser le petit déjeuner, Louis nous demande de remplir la feuille excel annexé
 
Veuillez donc nous signaler votre intérêt pour l'immersion historique afin de pouvoir bien organiser l'excursion.   Réponses à transmettre à Louis ou André :
 
9h30 : Mettlach - Burg Montclair avec des randonnées (3,8 Km ou 10 Km)
12h30 - 13 h : REPAS
Après-midi : visite de la ville de Saarburg (cascade impressionnante au centre de la ville)
Retour par Rémich

ANNEXE : POURQUOI SUR LES TRACES DE JEAN L’AVEUGLE ?

Pour la proximité et la beauté des sites, mais surtout parce que Jang de Blannen  était un des nôtres : Marquis d’Arlon, Comte de Luxembourg, Roi de Bohême et dont la République tchèque (Prague) honore sa mémoire. 

De plus, à un moment donné, le Roi aurait voulu être enseveli à Baden Burg (Claire Fontaine).

C’était un personnage hors normes.  Il a galopé de Paris à Prague (1000 km) en deux semaines et était le symbole d’une épopée chevaleresque.  Toute sa vie, l’épée à la main, il a poursuivi une politique européenne. Alors qu’il était presque aveugle, il s’est lancé témérairement dans une bataille près de Crécy, où il a été tué en héros en 1346.

Même mort, ses restes ont suivi un chemin non conventionnel.  En effet, ils ont été conservés dans l’abbaye de Münster dans le Grund  jusqu’en 1795.  Avec l’arrivée des révolutionnaires français, qui ont ravagé notre région, les habitants ont voulu le soustraire à la rapacité des commissaires français et le firent transférer, dans une caisse en bois, chez un boulanger.  Puis, Boch (de la faïencerie) le préserva, pendant plusieurs années, à Mettlach.  Ensuite, le fils du Roi de Prusse lui fit construire une crypte avec  tombeau dans la falaise surplombant la Sarr à Kastel Staadt, où il fut transféré en 1838.

En 1946, avec la complicité des forces d’occupation française, des Luxembourgeois sont allés, la nuit, enlever la dépouille de Jean l’Aveugle de son tombeau de la Klause pour la placer à la cathédrale de Luxembourg.

Jean l’Aveugle a combattu pour le Saint Empire romain germanique dont nous avons fait partie.  Il a débuté en 962, peu de temps après la mort de Charlemagne et a été détruit par l’impérialisme de Napoléon en 1806.  Il a donc existé 844 années, alors que nous ne faisons seulement partie de la Belgique que depuis 185 ans. En outre, le Luxembourg a contribué à élire 4 empereurs du Saint Empire germanique.

Nous pouvons être fiers d'avoir hérité  du patrimoine de Jean l’Aveugle, ainsi que de ses prédécesseurs, les Mérovingiens, puis les Carolingiens avec Charles de Lottert, Charlemagne.  Nous bénéficions de leurs faits et cultures, comme la langue luxembourgeoise ou les toponymes de notre region etc...

A propos, Tattert-Thiaumont-Lottert  est un des villages le plus à l'ouest dont l'origine est germanique. Il est séparé du monde de culture romane par la forêt d'Anlier (Habay).  N.B. Une des frontières entre le Saint Empire Germanique et la France du moyen-âge était la Meuse.  En effet, les toponymes Thiaumont, Thiau est la francisation du mot THIOIS utilisé par les français pour qualifier les parlers germaniques des populations voisines et en wallon: TÎHON, ce mot est issu du latin THEODESCUS, issu des  racines germaniques THEUD .(en italien: TEDESCO signifie allemand).

En allemand Thiaumont est DIEDENBERG (BERG  = mont ); DIEDEN ce radical se retrouve aussi dans DIEDENHOFF qui est Thionville. En luxembougeois c'est DIEDENBURG mais se prononce DIEDEBOURICH , le" Bourich "est une variante due à la constante référence à" Letzebuerg" ,notre capitale culturelle et commerciale. Aussi, certains anciens autochtones prononçaient phonétiquement DEIDEBERICH (Berich = Berg : colline) DEIDEN raccourci phonétique de DEITCHEN en luxembourgeois et DEUTSCHEN en allemand (DUITS en néerlandais) provenant anciennement de THEUD. Peuple germanique : TEUTON La désignation originale de THIAU -MONT est le Mont du Parler Germanique, le Mont des germains. De fait la totalité des toponymes d’origine est en francique, la langue de Charlemagne.

Quant à TATTERT  :  la  rivière ATTERT elle s'écrit et se prononce en luxembourgeois  : ATERT. En allemand : DIE ADER signifie la source (en Luxembourgeois : D' ODER ) . Se réfèrent au lieu-dit de la source, cela devient phonétiquement D'ADER  et  T'ATERT. Puis  par la francisation :  " TATTERT ", ce qui signifie la source de L'ATTERT.

De fait, ici apparaît la source principale de l'Attert de par sa qualité  par son débit et qui n'est jamais à sec. Une autre source apparait dans" l'Asler Wald " , la forêt d'Anlier .Il s'agit principalement d'eau de ruissellement  , est souvent chargée de limon  et ainsi porte à juste titre le nom de DROU- ATERT ce qui signifie en luxembourgeois DREIF , en allemand TRÜBEL et en francais TROUBLE .C'est au confluent de la Drou-Atert et de l'Atert que la rivière porte le nom de L'ATTERT .

Lottert pourrait provenir d’un certain LOTHAR, nom allemand sans doute commun du temps de la LOTHAR-ing.  Mais aussi LOTER = LOCKER = LOOSE (en anglais) signifie terre molle voire marécageuse.

Certains  vont jusqu'à soutenir  la légende de Karl Martel ! N'est-ce pas là un souci d'identité culturelle? 

Louis Stephany

 

Annexe 2 : la véritable histoire de Charles de Lottert

Les Francs envahissent la Gaule et leur influence a été importante durant tout le Moyen Âge. Les Maires de Palais occupent le pouvoir et possèdent de grandes propriétés dans nos régions. Ainsi, suivant la tradition orale, c’est dans la ferme château de Bress à l’extrémité du ban de Lottert que naquit un homme dont le destin allait en faire un européen avant l’heure.

Charles, fils de Pépin de Herstal n’a pas vingt ans lorsque son père meurt en 714. La date de naissance de Charles restera une inconnue puisqu’il n’est pas né de Plectrude, femme de Pépin de Herstal. La tradition orale reprise par la légende ensuite, cite la naissance de Charles, fruit d’amours illégitimes dans le château de Bress. A cette époque, lors des périodes de relative quiétude, le Maire de Palais visite ses domaines et ses vassaux. Il allait se distraire comme bon lui semblait et disposait de nombreuses concubines. Ainsi fut conçu un enfant illégitime, ignoré et donc sans destin.   

Mais la vie réserve parfois des surprises …

Pépin de Herstal perdra ses fils légitimes et décide à l’aube de sa vie de rappeler Charles auprès de lui. Conscient des ambitions de l’aristocratie et dans le but d’éviter les querelles, Pépin de Herstal désigne son fils illégitime, Charles de Lottert, comme unique successeur.

Le temps d’arriver à Herstal, Pépin de Herstal meurt.

La femme légitime du Maire de Palais au moment où elle devint veuve s’empare du pouvoir. Elle emprisonne Charles dans l’espoir de protéger les intérêts de ses petits-fils. Emprisonné à Cologne, il parvient à s’enfuir et est reçu comme un libérateur par les Austrasiens (715) qui l’aident ensuite à assiéger dans Cologne la veuve de son père. Trop heureuse de se tirer d’embarras elle abandonnera au conquérant les trésors de Pépin et ses trois petits-fils (717).

Ainsi Charles de la Bress, traité d’abord en enfant « bâtard », caché et quelconque parvint sans autre droit que son courage à être reconnu pour l’unique héritier des biens, titres et des projets de sa famille. Tels furent les exploits de sa jeunesse. Charles, guerrier herculéen à la longue chevelure et ressemblant à son père est le symbole attendu par les Austrasiens du Nord.

Charles partage les ambitions et les desseins de son père : sa volonté est de gouverner l’ensemble du royaume franc.

En 717 il inflige une sévère défaite aux Aquitains et aux Neustriens puis il entre à Paris où il fait une entrée triomphale. La capitale est conquise. Sept ans après la mort de père, Charles reconstitue l’unité du royaume franc. Alors que les Mérovigiens sont en décadence, Charles institue la dynastie carolingienne (dont le plus illustre représentant sera Charlemagne).

C’est après la célèbre bataille de Poitiers en 732 que Charles reçut le surnom de Martel, comme s’il se fût servi d’un marteau pour écraser les barbares. Durant la bataille, 375 000 Arabes périssent et la dépouille du général Arabe est trouvée.

C’est encore un de ces contes populaires que les historiens adoptent sans examen, parce qu’il a l’air d’une explication en lui-même. Après sa victoire de Poitiers Charles apparaît comme le sauveur du monde chrétien.

Pour tous, Charles n’est pas un simple mortel ! A son retour de sa dernière campagne, il tombe malade avec une forte fièvre. Il s’abîme en prières sur la tombe du martyr Saint Denis et meurt en octobre 741.

A Saint Denis s’achève l’aventure de Charles de Lottert mais débute sa légende ...

 

L’épée de Charles de Lottert.

Extraits du procès de Jeanne :

Après la célèbre bataille de Poitiers, Charles fit ériger une chapelle et y déposa son épée. Bien plus tard, Jeanne d’Arc recevra du dauphin de France une armure mais refusa l’épée.

Voici ce que l'on peut lire à ce propos dans les minutes de son procès :

«  …Tandis que j'étais à Tours, j'envoyai chercher une épée qui se trouvait dans l'église Sainte-Catherine-de-Fierbois derrière l'autel ».

- Comment saviez-vous que cette épée fût là ?-

« Cette épée était en terre, toute rouillée et la garde était ornée de cinq croix. Je sus qu'elle se trouvait là par mes voix, et l'homme qui l'alla chercher ne l'avait jamais vue. J'écrivis aux ecclésiastiques dudit lieu qu'ils voulussent bien m'envoyer cette épée, et ils me l’envoyèrent. Elle n'était pas trop enfoncée en terre, derrière l'autel comme il me semble. Aussitôt après que l'épée eut été trouvée, les ecclésiastiques dudit lieu la frottèrent, et aussitôt la rouille tomba sans difficulté.

Ce fut l'armurier de Tours qui l'alla chercher. Les prêtres de Fierbois me firent don d'un fourreau, et les habitants de Tours d'un autre. On fit donc faire deux fourreaux, l'un de velours vermeil, et l'autre de drap d'or. Et moi j'en fis faire un troisième de cuir solide »

 

 

 

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